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Eylau - Gaspard Vaude (2021)

Music by Gaspard Vaude Quatrième coalition, la Prusse, longtemps attentiste, surprise par la déroute des alliés lors de la troisième coalition après l'éclatante victoire des Français à Austerlitz, déclare finalement la guerre à l'Empire. N'attendant pas la jonction avec les forces russes, fiers et brûlant d'en découdre, les prussiens lancent leur offensive en Saxe. Mais cette armée, dont tout le prestige repose sur la mémoire de Frederic II, a sous-estimé qu'elle s'attaquait alors à la meilleur armée du monde, rompue depuis près de 15 ans à se mesurer aux monarchies du Vieux Continent. Ainsi, l'armée prussienne est écrasée par Napoleon à Iéna le 14 octobre 1806, tandis que Davout brille à Auerstaedt. Reste la Russie... Le terrible choc survient en février 1807 lors de la bataille d'Eylau, dans des conditions climatiques particulièrement déplorables. La Grande Armée malmenée subit de lourdes pertes, et particulièrement les troupes du maréchal Augereau, désorientées par la tempête de neige qui sévit alors. L'Empereur, observant le déroulement de la bataille dans un cimetière, est dangereusement exposé à deux divisions russes. C'est alors que l'Empereur lance à Murat, oubliant toute marque protocolaire, pour reprendre les mots de Jean Tulard, "Eh bien! Nous laisseras-tu dévorer par ces gens là?". Le flamboyant cavalier ne se le fait pas dire deux fois et se prépare à lancer l'une des plus grandes charges de cavalerie de l'histoire avec ses quatre vingts escadrons, soit 12000 cavaliers. Ceux-ci masqués par un écran de neige, c'est par la terre tremblante et un grondement infernal que les deux divisions russes entrevoient le sort qui les attend. Sabrant à l'aller et au retour, la situation tourne en faveur des Français bien que la victoire finale se révèle indécise. Il faudra attendre la victoire de Friedland pour que le Tsar Alexandre II ne soit contraint de traiter avec Napoléon. Faute de coalisés, la quatrième coalition n'est plus. Le lendemain de la bataille, Napoléon écrit à Joséphine: "Mon amie il y eu hier une grande bataille. La victoire m'est restée, mais j'ai perdu du monde. La perte de l'ennemi, qui est plus considérable encore, ne me console pas. Enfin, je t'écris ces deux lignes moi-même, quoique je sois bien fatigué, pour te dire que je suis bien portant et que je t'aime." G.V