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Bérurier Noir - Entrevue Montréal 2004 3 года назад


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Bérurier Noir - Entrevue Montréal 2004

C’est dans un contexte assez bizarre que j’avais fait cette entrevue à Montréal, en juin 2004, dans les locaux de la boite de production qui avait booké le concert au Festival d’été de Québec (FEQ). C’est Nelson Roberge du fanzine gratuit RADZINE qui m’avait proposé de faire cette entrevue. Il connaissait un peu mon parcours en France et savait que je ne me ferais pas avoir par les flonflons du bal des plaines d’Abraham. À Poitiers (France), fin 1983, on avait commencé à entendre parler du Bérurier Noir par le biais d’articles, la cassette VISA (Palikao) et le « téléphone arabe » (le grand précurseur d’internet…). C’est Didier Bourgouin et l’AMP qui avait eu l’idée de les faire jouer avec Camera Silens le 4 juin 1984 à l’Amphi Descartes. J’avais filé un coup de main à la préparation du concert… Aujourd’hui, le concert est devenu « culte » tant le rééquilibre des légendes a eu lieu. À partir de ce concert, Poitiers a toujours entretenu une relation bizarre avec Bérurier Noir, (Bondage Rec. intégrant même David Dufresne de Poitiers aussi…) et Didier Bourgouin en a été un « ami très critique » -et sur ce point comme sur beaucoup d’autres, il aura toujours mon respect-. Du coup, je me souvenais de plein de faits, vécu comme simple témoin et observateur extérieur. Un passage à Paris chez la mère de Loran, des entrées gratuites de Marsu à un concert à Montreuil (enfin je crois), des concerts dans le Poitou Charentes, et un second concert plus « machine » à Poitiers avec un formidable concert en première partie de La Strada de Poitiers dans le "bar" du CM. J’ai toujours aimé Bérurier Noir avant Concerto pour Détraqués (dont je garde quelques titres). Leur premier concert à Poitiers a été extraordinaire à tout point de vue. Le duo, le théâtre de force, l’alarme, la boite à rythmes et le following orchestré, les paroles, les costumes, une certaine humilité, etc., pour l’époque, c’était tellement créatif et innovant que cela chamboulait pas mal de trucs ! Après, je dirais que j’étais plus proche des positions exprimées par le fanzine bordelais Hello Happy Taxpayers qui ne s’était pas laissé dupé par le tournant « commercial » et « antisocial » de Bérurier Noir. Le 20 juin 1992, je me suis retrouvé dans la banlieue d’Orléans, à St Jean de la Ruelle pour le Grand Unisson, avec entre autres Judge AK47, Sea Shepherd, FingerPrint, Mad Monster Party et surtout Rorschach. Pour moi, cela a marqué une transition (déjà bien mure depuis 1989-1990) entre les scènes alternatives qui étaient devenues pratiquement inintéressantes et bernées par les feux de l’amour du blé, et un renouveau du diy. Michel Rose, Philippe et plusieurs autres poursuivaient l’idée éphémère d’une sorte de TAZ dans un garage désaffecté. Leur programmation totalement accessible (on refuse personne au Garage dixit Michel Rose) de groupes hardcore, punk et crust (etc.) vraiment internationaux, les distributions, les discussions et les rencontres qui s’y sont faites étaient comme revenir pour moi à une certaine ébullition telle que je l’avais déjà vécue aux débuts des années 1980 en France. D’ailleurs à chaque concert de la Phoque Aime All, dans la salle se trouvaient pas mal de personnes des années chaos (et d’avant même) qui à l’époque s’étaient fait descendre par François comme trop OI!... Du coup, le fossé était encore plus grand entre ce qui se faisait de réellement DIY et ce qu’était devenue l’alternative à la « française » dont Bérurier Noir nous avait tellement rabaché les oreilles sans vraiment faire de quoi ! Il faudra attendre ce que faisait Loran en toute discrétion et en dehors de l’hexagone dans Tromatism (avec un ex-Parkaj Mental d’Angers, etc.) pour que les idées reviennent sur un terrain de pratique qui ne pardonne pas. Enfin, phénomène non perceptible en France, la réputation de Bérurier noir d’avoir libéré le Québec francophone « underground » en 1989 est aussi assez barbante. Comme s’il n’y avait pas eu de scènes undergrounds punk au Québec (francophone et anglophone) qui soient passées en dessous des radars des médias… Puis cette image de l’affaire Bérurier Noir qui roule, qui fait du fric, qui représente une certaine image de la France (laquelle?) s’éloigne complètement d’un vécu alternatif français…même si aujourd’hui par tous les moyens scientifiques on tente de le réduire à une certaine conformité / normalité. Bref, c’est dans cet esprit d’une remise en perspective historique française ouverte à toutes les interprétations et discussions loin de la légende québécoise que j’ai fait cette entrevue. Les commentaires sont coupés. Le copyright est libre. La vidéo vous appartient. Elle est NO PUB :;) Merci au cameraman de RadZine que l’on voit à toute fin de la vidéo. Fabrice, Montréal, 2021

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