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Troisième chemin de croix du carême 2024 : le Chemin de croix du Silence du Père Nazaire MABANZA

Les sénateurs ont voté ce mercredi 28 février en faveur d’une "liberté garantie" à l'interruption volontaire de grossesse, sans modifier le texte du gouvernement. Le Parlement va se réunir en Congrès ce lundi à Versailles pour inscrire l'IVG dans la Constitution, a annoncé dans la foulée Emmanuel Macron. Avec Marie, au pied de la Croix, en silence, prions le Chemin de Croix. Oui, nous avons le cœur lourd devant le meurtre de ces millions de bébés dans le sein de leur mère. Mais gardons confiance en Dieu qui peut faire jaillir de tout mal un plus grand bien. La preuve : c’est à la Croix qu’il nous a donné sa vie éternelle et a vaincu tout mal, tout péché et toute mort. Dans son essence, le Chemin de croix est une expérience douloureuse et sublime, dans laquelle Jésus a condensé l’exemple et l’enseignement les plus précieux pour vivre notre vie pleinement, sur le modèle de sa vie. En faisant le Chemin de croix du silence, nous sommes illuminés par deux certitudes : la certitude du pouvoir de destruction du péché et la certitude du pouvoir de guérison de l'Amour de Dieu. Sur cette route du silence et de la souffrance, pensons à tous ceux qui souffrent dans ce monde et dans l’autre et laissons Marie nous prendre par la main. Demandons-lui un fragment de son silence, de son humilité et de sa docilité, afin que l'Amour du Christ Crucifié entre en nous et qu'il reconstruise notre cœur à la mesure du Cœur de Dieu, le Père miséricordieux. Signe de croix Viens Esprit-Saint, viens… Credo – Je vous salue Marie 1ère Station : JESUS EST CONDAMNE A MORT Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons ! Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix ! Pilate, vaincu par la peur, abandonne Jésus aux princes des prêtres. Sentence inique. Jésus, l'innocence même, avait le droit de protester. Il ne dit rien... Il se laisse faire. Tout le reste va s'ensuivre implacablement, jusqu'au Calvaire, jusqu'au Tombeau... Comme cette attitude est différente de la nôtre ! II suffit qu'on nous juge ou qu'on nous accuse à tort, et sur des points insignifiants, pour que nous protestions avec véhémence : « Ce n'est pas moi !... On est injuste ! » Souvent même nous accusons les autres... Quelle pitié ! Ne voulons-nous pas « boire le calice qu'il a bu Lui-même ? » La plupart du temps, d'ailleurs, il faudra bien le boire, rendu plus amer par nos récriminations et nos révoltes. « Et Jésus se taisait ! » Silence de l'humilité. Le silence de Dieu est notre tourment, il est notre épreuve! Mais il est aussi la purification de notre précipitation, il est la guérison de notre désir de vengeance. Prends pitié de nous Seigneur ! – Seigneur, prends pitié ! 2ème Station : JESUS EST CHARGE DE SA CROIX Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons ! Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix ! Manifestement, cette croix est trop lourde pour son corps déchiré et épuisé. Mais il ne proteste pas. Il la reçoit avec amour, puisqu'elle doit nous sauver : O Bonne Croix… pense Jésus. Les événements montreront bien ce qu'il en est, — Nous, au contraire, dès que la croix pèse un peu trop, nous nous récrions : « Je ne peux pas ; l'épreuve est trop forte... je n'arriverai pas au bout... » Quand nous sont demandées des « choses impossibles... » Saint Benoît permet qu'on fasse une représentation respectueuse de ces choses aux supérieurs. Jésus, lui, ne se l'est permise qu'auprès de son Père. Il a pris l'énorme Croix « en se confiant dans le secours de Dieu ». « Et Jésus se taisait ! » Silence de la confiance en Dieu. Le silence de Dieu est la terre où meurt notre orgueil et où s'épanouit la vraie foi, la foi humble, la foi qui ne pose pas de questions à Dieu, mais qui s'en remet à lui avec la confiance d'un enfant. Prends pitié de nous Seigneur ! – Seigneur, prends pitié ! ....