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Pierre Akendengué - Afrika Obota. 1976. "AFRICA OBOTA" (berceau de l'humanité) Oh ! Peuple Le soleil est à son déclin, à son déclin Le soleil est parti Depuis longtemps, longtemps... Oh ! Peuple Le signe: ce sont les pleurs. Le signe: c'est la marrée montante Le signe est dans la durée Depuis longtemps, longtemps... Les uns se sont emparés de l'une, les autres ont fabriqués des bombes atomiques D'autres encore ont fait des révolutions pour la quête de la Liberté Mais nous, ici que faisons nous depuis lonptemps ? C'est pourquoi Nkombe l'astre solaire, le fils ainé de mère Afrika dit: " il faut faire l'unité du continent" Mais Ningo la pluie a sapé les fondement de l'unité Ravageant l'intérieur des terres de l'Est, livrant à tout venant les océans d'Ouest C'est pourquoi Nkombe l'astre solaire, le fils ainé de mère Afrika dit: " il faut faire l'unité du continent" Mais Ningo la pluie a sapé les fondement de l'unité Ravageant l'intérieur des terres de l'Est, livrant à tout venant les océans d'Ouest Refrain Gabon, Congo, Algérie, Nigéria, Zaïre, Ghana, Ethiopie, Cameroun.... Tous de la même Terre Afrika AFRIKA AFRIKA AFRIKA AFRIKA 6/ J'ai fait un songe que demain nous ferons l'unité Demain nous aurons la liberté L'Est tous frères et soeurs, l'Ouest tous frères et soeurs Pierre Akendengué Akendengue fait partie des grands maîtres de la musique africaine contemporaine, et cela depuis bientôt quatre décennies. C'est au Gabon que Pierre Akendengue est né et qu'il a été initié aux musiques et aux fêtes des villages, aux sons de la forêt, qui depuis ont marqué son itinéraire musical. Mais c'est en France, à la fin des années 60, qu'il professionnalise ce qu'il considère comme étant sa raison d'être: l'art de la musique. Pour lui, comme pour beaucoup de jeunes africains qui luttent contre l'autocratisme des régimes politiques nouvellement mis en place en Afrique, l'ancienne métropole est alors un refuge pour s'exprimer ou pour simplement exister. Akendengue est atteint d'une grave maladie des yeux, il débarque à Paris pour s'y faire soigner dans le bouillonnement politique du milieu des années 60 et obtient le statut de réfugié politique. La musique est pour de nombreux jeunes un moyen d'expression et de contestation, il trouve à Paris les conditions pour exprimer sa révolte et exercer sa passion. Il s'inscrit au célèbre Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille, où sont passées tant de vedettes de la chanson Française des années 60 aux années 80. C'est là que le découvre Pierre Barrouh, qui a lancé les carrières de Jacques Higelin et Brigitte Fontaine entre autres. Barrouh publie sur son label Saravah, le premier album de Pierre Akendengue, intitulé Nandipo en 1974. Deux ans plus tard, avec Africa Obota, véritable ode à l'Afrique, il obtient le Prix de la Jeune Chanson Française de la SACEM. C'est un véritable succès. Avec Africa Obota, Akendengue plonge ses racines musicales dans cette France d'exil et récolte en retour la reconnaissance du public Français, jusqu'à son choix de retourner au Gabon en 1985 -- s'inscrivant dans l'histoire comme l'initiateur, ou le passeur, de l'explosion de la musique africaine en France au début des années 80, avec Touré Kunda, Xalam, Youssou Ndour, Salif Keita et bien d'autres. Conteur et guerrier, sociologue et poète à la fois, Akendengue combine les genres. La poésie de ses textes, ses métaphores subtiles, ses mélodies légères d'apparence faciles, font qu'Akendengue s'impose comme un artiste hors pair, de ceux qui éclairent les consciences au-delà des frontières. Sans qu'aucune rage, aucun mépris ne déforment, à aucun instant, la beauté que l'on espère en toute oeuvre artistique. Avec Gorée, son dixhuitième album, il continue à puiser dans la tradition de la forêt gabonaise et dans la culture de l'Afrique éternelle, avec une force qui lui est unique -- déclarant ainsi : « L'art doit être d'abord un instrument de libération. Et l'artiste ne doit pas parler pour ne rien dire, ou mentir au sujet des choses qu'il sait. Les quelques chansons que j'ai faites et qui ont été connues de certains mélomanes, je crois qu'elles n'ont jamais dérogé à cette ligne de conduite. Parce que l'artiste se fait, dans le silence de son coeur, une promesse de fidélité à lui-même ».