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ALERTE ! DENIS ROBERT VEUT TUER LE MÉDIA

Chers spectateurs et spectatrices, chers abonnés, chers sociétaires, chers amis, depuis toujours avec vous, nous avons tout partagé. Nos victoires, nos déconvenues, nos doutes et nos convictions. Il y a quelques mois, nous vous avons dit en toute transparence que Le Média était sur le point de mourir, et vous avez été plusieurs milliers à vous abonner pour sauver votre média. Aujourd'hui, on ne vous demande rien, on voudrait juste vous dire quelque chose d'important et de triste. Denis Robert va tuer Le Média. Aujourd'hui, il vient de faire saisir nos comptes à hauteur de 86 911 €, nous laissant seulement 2 500 € en banque. Vous le savez, suite à son départ du Média fin 2020, Denis Robert a attaqué notre coopérative devant les prudhommes. Un jugement en première instance a condamné Le Média à lui verser 304 000 €, c'est-à-dire 20 années de smic net et plus de onze années de paie pour un journaliste touchant le salaire médian dans la profession. Alors que Denis Robert n'a été salarié au Média que 18 mois. S'il a pu avoir gain de cause, c'est essentiellement en raison d'une faille juridique dans son contrat de travail. Une faille juridique qu'il connaissait et qu’il s’est bien gardé de signaler à son employeur. Le Média compte évidemment faire appel de ce jugement et se réserve le droit de faire valoir de nouveaux griefs à l'encontre de Denis Robert. En effet, de nouveaux éléments et témoignages montrent que ce dernier voulait, avant son départ du Média, prendre le contrôle de notre entreprise de presse et licencier une partie des salariés. Il avait également trouvé des investisseurs très controversés, présents dans les paradis fiscaux, qui auraient eu un droit de regard sur la ligne éditoriale. Comme Le Média, attaché à son indépendance, n'a pas cédé. Denis Robert veut la fin de notre coopérative et il est en train de l'obtenir en prenant l'argent de milliers de Socios, en prenant votre argent, en prenant tout et en ne laissant rien. Denis Robert sait très bien ce qu'il va se passer. Dès ce mois-ci, nous ne pourrons plus rémunérer nos quatorze permanents et la quinzaine de pigistes et d'intermittents qui travaillent au quotidien au Média. Des salariés qui ne pourront plus payer leur loyer et iront pointer à Pôle emploi. Lui qui dit défendre la presse indépendante et les plus démunis se comporte aujourd'hui comme les grands patrons qu’il a passé sa vie à dénoncer. Le Média prend encore un coup, mais il continuera jusqu'au bout. Fidèle à ses valeurs, à vos valeurs. Sans demander l'aide d'un milliardaire ou d'un oligarque, avec dignité et avec panache et fierté. Parce que ça en vaut la peine.