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Ce breton participe à la plus grande chasse au trésor française jamais résolue

Piblo a acheté tous les livres et toutes les cartes nécessaires, il a même creusé une nuit de 2001 du côté de Bourges mais malgré tous ses efforts, la Chouette d’or reste introuvable, depuis 30 ans. Il pensait être en retard quand il avait acheté le livre du jeu quatre mois après son lancement en 1993. Aujourd'hui, plus de 30 ans après, Piblo (pseudonyme) cherche toujours la Chouette d'or. Conçu par Max Valentin et Michel Becker, cette chasse au trésor prend la forme de 11 énigmes contenant chacune un titre, un texte et une illustration. Le but ? Trouver quelque part en France une contremarque en bronze d’une sculpture de chouette en or et argent 18 carats constituant le lot qui sera remis au découvreur. « 100 000 personnes se sont intéressées au moins un jour à cette chasse au trésor » affirme Garp (pseudonyme), actuel président de l’association de « chouetteurs » A2CO. Parmi eux, Piblo, 68 ans. Au départ, motivé par le binôme qu’il constitue avec son collègue de travail, il se lance activement dans la recherche des solutions. Puis le temps passe, son collègue se lasse et pour se préserver, Piblo continue d’investiguer par intermittence. « Il y a des années où je ne l’ai quasiment pas cherché. » Car le jeu est une véritable prise de tête. Les solutions semblent infinies, l’auteur des énigmes, Max Valentin, ayant introduit de fausses pistes pour compliquer la tâche aux « chouetteurs ». Mais était-il nécessaire de compliquer la tâche lorsqu’il faut maintenant réfléchir avec l’état des connaissances en 1993 ? Ou même 1978, date à laquelle le jeu aurait été pensé et écrit par Max Valentin ? « Plus le temps avance, plus il est difficile de trouver les solutions de la chasse au trésor. Les noms de communes ont changé, les cartes ont évolué. » Aujourd’hui, Piblo n’est plus tellement motivé par la promise, la Chouette d’or estimée à plus de 200 000 €. Ce qu’il veut avant tout et le plus vite possible, c’est trouver les solutions. À la « Chouettefête » organisée en mai dernier à Bourges, Piblo a présenté ses solutions à une assemblée de « chouetteurs » sur un Powerpoint qu’il avait préparé pour l’occasion. « J’espère qu’il y aura de plus en plus de partage » confie-t-il. L’union fait la force dit l’adage. Pour Piblo, il est temps de découvrir où se cache cette mystérieuse chouette avant que partent ses émérites chercheurs.