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PRAIRIE FLEURIE : LES PLANTES À UTILISER ET NOS CONSEILS POUR RÉUSSIR… Le Quotidien du Jardin N°252

NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans le jardin de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 252 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ». Jeffmuse nous pose la question suivante : je souhaite transformer une partie de mon gazon en prairie fleurie, quand puis-je préparer celui-ci à recevoir les semences ? À l'automne ? La réalisation d’une prairie fleurie est une opération de printemps. S’il existe des prairies fleuries naturelles, les espaces jardinés qui portent ce nom sont de création relativement récente. Il y a une quinzaine d’années, la Commission européenne exigeait qu’une partie des terres agricoles soit laissée en jachère pour éviter la surproduction, certains agriculteurs ont alors préféré jouer la double carte de la biodiversité et de la valorisation esthétique en semant des fleurs. Il y avait déjà à cette époque des jachères dites « environnement et faune sauvage » ensemencées de plantes à fleurs, mais c’est la « Jachère messicole », composée de plantes annuelles que l’on rencontre spontanément dans les moissons : coquelicot, bleuet, nielle des blés et chrysanthèmes des moissons (Glebionis segetum) qui ont créé l’engouement pour les mélanges de fleurs sauvages. Sans oublier la jachère apicole conçue pour aider au développement des abeilles et de tous les insectes butineurs nécessaires à la pollinisation des cultures. Phacélie, sainfoin, trèfle blanc, trèfle incarnat, moutarde, colza, sainfoin, bleuet et coquelicot sont présents dans ce type de prairie. La diversité est indispensable pour un fleurissement harmonieux et de longue durée. Le mélange est constitué de nombreuses espèces afin de répondre aux besoins différents des pollinisateurs et des auxiliaires. Un mélange ornemental équilibré est constitué de 15 à 30 espèces. Une prairie fleurie n’est valable (écologiquement et visuellement) que sur une surface importante. Pour un jardinier amateur minimum 50 m2 (idéalement 100 m2 et plus) L’expérience montre que les prairies fleuries constituées d’espèces annuelles sont de loin les plus décoratives, mais elles ne durent qu’une saison. On y trouve : alysse, ammi, belle de jour, bidens, camomille allemande, chrysanthèmes, Coreopsis tinctoria, Cosmidium, Cosmos bipinnatus, Cosmos sulphureus, eschscholzia, godetia, gypsophile, lavatère, Layia, lin bleu, lin rouge, linaire, nigelle, Phacelia, roquette, sauge hormin, silène, souci, tagetes, vipérine faux-plantain, zinnia, etc. Les prairies fleuries pluriannuelles réunissent : achillée, aneth, camomille, campanule, carotte sauvage, giroflée, lin bleu, marguerite, mauve, myosotis, saxifrage, thym, véronique, avec souvent en complément des bulbes tels les tulipes sauvages et les narcisses. Un désherbage total ou la réalisation d’un faux-semis (un travail du sol superficiel permet la levée des graines d’herbes sauvage qu’il sera facile d’éradiquer, mécaniquement). Le sol doit être bien préparé en veillant que sa structure soit souple jusqu’à 30/40 cm de profondeur pour permettre aux racines de se développer. Pour améliorer la qualité du semis, mélangez les graines avec un support : vermiculite, céréales broyées, sable ou cosse de sarrasin (de 5 à 7 fois le volume de graines). Un semis fin mars - début avril est valable en climat océanique ou méditerranéen. Autour du 15 avril pour les régions intermédiaires, les zones d’altitude ou au climat continental devant attendre fin avril - début mai. Un semis en fin de printemps (début mai) limite la concurrence des mauvaises herbes. Semer tôt réduira les effets d’une sécheresse en été, les racines des plantes étant mieux implantées. Avant de semer, secouez les boîtes ou les sacs pour bien mélanger les graines. Dispersez les graines à la volée à la dose de 1 à 5 grammes au m². Dans le sens de la longueur du terrain, puis de la largeur. Le roulage permet de mieux faire adhérer la graine au sol. Un bénéfice écologique incontestable, avec un impact sur la faune des plus spectaculaires. Dès qu'apparaissent les premières jeunes plantes, le milieu est colonisé par de nombreux insectes et invertébrés : coccinelles, papillons, coléoptères... enrichissent ce petit écosystème qui ne sera pas perturbé par l'homme tout au long de la saison. Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès demain soir pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs ! Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question : J’ai accueilli cette année sur mon balcon deux pots de dipladénias tout à fait différents, un très grand grimpant et un autre en buisson. Pourriez-vous m’indiquer comment conserver ces plantes pour l’année prochaine car j’habite la région de Toulouse et il ne fait pas toujours bien chaud…